Je repense à Olivier, fondateur d’une entreprise techno qu’il a lancée il y a dix ans, seul. Aujourd’hui, ils sont vingt, trois millions de chiffre d’affaires, et une croissance solide.
Tout allait bien, sauf lui.
Il finissait ses journées vidé, en retard à chaque rendez-vous, prisonnier d’un agenda qui ne lui laissait plus une minute.
Et paradoxalement, il voyait ses collaborateurs eux aussi débordés.
Alors il n’osait plus déléguer. Il compensait.
Jusqu’à ce qu’il réalise une chose : ce n’était pas le temps qui manquait, mais la manière dont il l’occupait.
Il avait mis en place des rituels de management, mais conservait ses anciennes habitudes – comme cette heure passée chaque matin à la machine à café.
Un réflexe hérité du temps où ils n’étaient que cinq.
Le déclic ?
“Ce n’est pas à mon entreprise de décider comment j’occupe mes journées. C’est à moi de décider ce que je lui accorde.”
En redessinant la logistique de ses journées, il a libéré une heure chaque matin pour ses sujets de fond, retrouvé de la clarté, et allégé sa charge mentale.
Parce qu’au fond, le vrai luxe d’un dirigeant n’est pas d’avoir plus de temps.
C’est de choisir ce qu’il en fait.

